spectacles
 
     
   
 

"Portrait de Catherine Lecoq"
sur le site de CMS13
juin 2009

Portrait d’un début de parcours : Je suis née à Antony (hauts de Seine) en 1959. J’ai fait un parcours rapide dans le milieu du travail, avec le souci d’être comédienne, de tout temps, même petite ; et aussi un engagement très tôt en tant que comédienne et citoyenne, ce qui m’a conduit à m’engager dans le syndicat CGT/SFA. Et bien avant, j’étais déléguée de classe au collège, au lycée, pour lutter contre l’injustice, soutenir les camarades en difficulté. Je montais au créneau, mais j’étais parfois seule ou presque. Le contraire s’est produit lors des luttes des intermittents en 1996 et 1997, j’étais alors secrétaire générale pour la Région et nous avions réussi à mobiliser plus de 4 000 personnes sur les 6 000 que comptait la Région PACA. C’est ainsi qu’on a pu faire reculer l’échéance de la mort annoncée du régime des intermittents ; depuis lors, le MEDEF n’a de cesse de vouloir nous éradiquer. C’était 17 ans de ma vie en tant que secrétaire CGT des métiers du spectacle et l’audiovisuel.

Portrait d’une mère : Quant à ma vie personnelle, je suis divorcée et mère d’une fille qui a aujourd’hui 18 ans. Célia, ma fleur, mon lingot d’or. Elle compte énormément dans ma vie. Enceinte, j’ai découvert un autre monde que celui de la profession artistique. Cela m’a donné d’autres axes. La grossesse est un tel chamboulement que je n’en suis pas revenue 18 ans plus tard. C’est extraordinaire. Un être qui, quelques années plus tard, va se développer, avoir son caractère, des joies, des peines, des douleurs, des désirs. Je m’emploie à réussir cette relation si difficile avec une enfant. C’est une grande chance d’entretenir une telle relation.

Portrait d’une comédienne, d’une chanteuse : Après des études de théâtre à Paris, je suis descendue dans le Sud pour rejoindre Michel Fugain, qui était mon idole. Il avait monté un atelier à Nice, un cursus comédie musicale sur 3 ans. Aujourd’hui, j’ai gardé des liens avec Michel. Je suis aussi comédienne de théâtre, mais pas seulement. J’ai joué « un tramway nommé désir » de Tennessee Williams et avec le Chêne noir « Le café de Fassbinder ». J’ai joué de beaux rôles que je n’aurai pas eus si j’étais restée à Paris. J’ai tourné aussi avec des gens aussi différents que Jean Yanne, un film « Ballade en ville » à la Ciotat, avec Wolkovitch, Véronique Genest, avec Robin Rénucci à la Ciotat « Un amour impossible ». Le grand Bâche aussi. On a mené un combat pour que l’on considère les comédiens locaux comme des professionnels et non du menu frottin. A présent, il n’y a guère de sujets intéressants à défendre. Mes projets : reprendre les « Carmenseitas », le siècle des cigarières à Marseille. C’est là que fut créé le premier syndicat de femmes en France. Et, un spectacle de chansons sur les femmes ; conjointement je prépare un album dont j’ai écrit les textes (XXelles). Je suis très sensible aux problèmes de la Paix. J’ai joué dans « Lysistrata » d’Aristophane où les femmes font la grève du sexe pour amener les hommes à faire la paix. Et « dieu que la guerre est jolie » sur la guerre 14/18.

Portrait d’une militante : Après avoir milité des années durant, j’ai été sollicitée pour représenter la société civile aux dernières élections régionales. Participer à la politique ne m’avait jamais effleuré et puis c’est arrivé tout naturellement. Il y a tellement de dossiers à traiter à la Région. Je suis première vice présidente à la commission de la culture. J’essaie d’aider les jeunes, les petits qui se lancent dans la création, dans la culture. En dehors de mon activité militante dans le syndicat et de mon mandat à la Région, je suis vice présidente, pour la Région, des femmes pour la Paix. Je vais aller à Skopie (macédoine) pour participer à un colloque des femmes pour la Paix. Et les femmes, armes de guerre. On en revient à mon choix de profession et d’engagement pour combattre les injustices.

Portrait d’une femme : Voilà quelques aspects que l’on sait d’elle, où se lient la passion, ou plutôt les passions et les nécessités du temps, du domaine artistique, social, de justice à travers le syndicalisme, la politique, le théâtre et le chant, qui en font une femme pas tout à fait ordinaire.

Portrait de Catherine : si Catherine chante c’est bon signe, signe que l’on peut signer ce portrait.

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